Mes chéries,
J'ai tellement aimé participer au 1er challenge littéraire de Caroline, que j'ai décidé de renouveler l'expérience une deuxième fois!
Le principe est toujours le même: des mots (ou locutions) imposés, et cette fois-ci une photo comme seul guide et l'interdiction d'utiliser les verbes être et avoir (sauf en tant qu'auxiliaires)!
Voici la liste des mots imposés:
- aménité
- entre la poire et le fromage
- nébulosité
- parangon
- champêtre
- gabegie
- Kilim
- connaître ses classiques
- solaire
- céruléen
Les participations se font jusqu'au dimanche 3 Mars. Par la suite, un jury d'expert (critique littéraire, écrivain, éditrice...), désigneront les 3 finalistes. Puis les votes des lecteurs éliront le gagnant.
J'ai pris énormément de plaisir à remplir des pages et des pages, avec mes idées farfelues...
Et voici mon texte:
Je me souviens avec délice de notre dernière étreinte. J’étais partie le retrouver à l’autre bout de la planète, lasse de son absence.
Ma petite robe à imprimé Liberty était tombée délicatement sur le magnifique Kilim de ma chambre d’hôtel. Je voulais qu’il savoure chaque centimètre carré de ma peau, chaque cheveu…
Il entrait en moi avec douceur, sans un bruit. Je lui répondais en fermant les yeux.
Mon Précieux ne me quitta plus de la semaine. Du matin au soir, je m’offrais à lui, sans compter, sans penser aux lendemains que je savais plus sombres.
Nous passions des heures collés l’un à l’autre, jusqu’à ce que ma peau rougisse de bonheur.
Seuls les bras de Morphée savaient m’arracher à lui. Ma brume d’oreiller « Une nuit en Provence », aux huiles essentielles de lavande, m’accompagnait avec sérénité dans mon voyage nocturne.
Un matin, un groom de l’hôtel, d’une aménité sans pareil, me fit remarquer ma mine radieuse. Je ne pouvais plus le cacher : je rayonnais !
Mais je me suis vite rendue à l’évidence : mon Précieux redonnait le sourire à d’autres femmes que moi ! Toutes ces vieilles peaux qui fondaient en le devinant derrière une nébulosité, cela m’insupportait !!
Enivrée par un énorme Mojito, je fixais longuement mon vernis à ongle céruléen : « Je connais pourtant mes classiques! Avec une telle aura, cela ne pouvait que se passer de la sorte… ».
Il ne ressemblait donc pas à un parangon de fidélité... Mon Précieux savait y faire : arriver gentiment au cours d’un déjeuner champêtre, s’inviter sur une épaule dénudée, et disparaître entre la poire et le fromage !
Il fallait bien se rendre à l’évidence : je devais partager mon Précieux… Je n’allais pas me battre, évitant ainsi une gabegie de temps et d’énergie.
J’ai envoyé une carte postale à Vivalto, qui m’attendait à Paris, avec ces quelques mots : « Encore tombée dans le panneau… solaire ! ».
Un grand merci à Caroline qui a de nouveau organisé ce challenge de main de maître!
Kisses
Anne